Menu
Libération

EMPLOI: la bataille du temps de travail.Conflits actuels sur les temps de travail. Les chauffeurs de bus rennais ont gagné dix minutes. Un temps de navette leur a été reconnu.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 novembre 1998 à 14h13

Les chauffeurs de bus rennais, qui ont mis un terme la semaine

dernière au plus long conflit de leur histoire, sont aujourd'hui satisfaits. Les dix minutes jugées nécessaires à un chauffeur qui quitte son autobus à la fin de son service pour retourner au dépôt récupérer son moyen de locomotion personnel, seront progressivement intégrées au calcul des 35 heures. C'était l'une de leurs principales revendications, le temps de travail étant jusqu'alors basé sur les heures passées au volant des engins et excluant les navettes nécessaires pour prendre ou quitter son service. Reste néanmoins des points litigieux. Comme la notion de temps de travail effectif, par opposition au temps de travail rémunéré. Pour la direction, une heure de conduite de nuit payée double n'en représente pas moins 60 minutes de travail effectif. Pour un chauffeur ayant par exemple comptabilisé 34 heures de travail effectif correspondant à 35 heures rémunérées, la direction estime ainsi pouvoir demander une heure de travail supplémentaire payée à un taux normal et non à un taux majoré. Une appréciation dont les syndicats, qui ne retiennent que les heures rémunérées, ne veulent pas entendre parler. Ces derniers ont aussi souhaité revenir à un calcul des 35 heures basé sur des cycles de six semaines comme il était initialement prévu dans l'accord signé dès 1983. D'année en année, des régularisations s'étaient en effet avérées nécessaires. «On n'était même plus dans l'annualisation du temps de travail, fustig