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Libération

A EDF, l'Etat-patron met au pot. Des négociations s'ouvrent dans tous les services publics.

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publié le 25 novembre 1998 à 15h04

L'Etat patron serait-il pris d'une frénésie de négociations? Alors

qu'hier, Louis Gallois annonçait des discussions sur les 35 heures à la SNCF, EDF-GDF a rendez-vous demain, France Télécom le 3 décembre et La Poste devrait entrer dans la danse incessamment. Selon nos informations le ministère de «tutelle» (Industrie et Finances) se serait résolu à desserrer les cordons de la bourse. A EDF et GDF, notamment, les syndicats ont eu l'assurance que l'actionnaire (l'Etat) serait généreux. De fait l'électricien et le gazier auront droit à une aide de 4 000 à 5 000 F par emploi, analogue à l'aide structurelle qui sera attribuée à toutes les entreprises du privé qui appliquent les 35 heures. Jusqu'à présent aucune entreprise de ce type ne devait avoir droit aux aides de l'Etat. L'enveloppe attribuée à EDF-GDF (145 000 salariés) s'élèverait donc à environ 600 millions par an. Pour le moment rien n'indique que leurs cousines (SNCF, France Télécom, Air France, La Poste") en bénéficieront à leur tour. Nul doute que le débat aura néanmoins lieu. L'addition pourrait, avec plus de 700 000 salariés concernés, monter au-delà de 4 milliards par an!

«Plan social». Pourtant l'Etat patron ne semblait pas pressé de voir ses grands paquebots s'engager sur la voie de la réduction du temps de travail (RTT). D'abord parce que, quoi qu'il arrive, l'affichage en matière d'emplois sera extrêmement faible, voire inexistant. Tout au plus ces entreprises, engagées désormais dans la voie de la concurrence,