New York, de notre correspondant.

Comme prévu, le rachat de la firme californienne Netscape par America Online (AOL, lire Libération d'hier) a été confirmé hier, parallèlement à la signature d'un accord technologique entre Sun Microsystems et AOL. Mais ceux qui attendaient du rachat de Netscape un coup de théâtre dans la guerre des logiciels de navigation sur l'Internet risquent, en revanche, d'être surpris. Pas question ici d'opposition entre le Navigator de Netscape et l'Explorer de Microsoft. Dans le communiqué publié hier matin, Steve Case, patron d'AOL, confirme sans ambiguïté la poursuite de son alliance avec Microsoft. Cette alliance avait été scellée en 1996 par un contrat entre les deux entreprises qui arrivait à expiration à la fin de l'année.

La perle Netcenter. Ce contrat qui, selon Steve Case, sera très probablement renouvelé, prévoyait, entre autres, l'adoption par America Online d'Internet Explorer, en échange de la présence d'une icone AOL sur l'écran de Windows, le système d'exploitation de Microsoft. «Nous comptons maintenir notre relation avec Microsoft de façon à ce que le logiciel d'AOL reste accessible directement à partir de l'écran de Windows», a affirmé hier Steve Case, mettant immédiatement un terme au scénario qui voyait dans son rachat de Netscape une défaite pour le produit de Bill Gates. Il faut en revanche attendre la quatrième page du même communiqué pour trouver la première référence à Navigator et Communicator, les outils de navigation sur l'