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Libération

Les marchés dopés à la méthode Coué. Malgré la crise, ils ont retrouvé les niveaux de cet été.

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publié le 26 novembre 1998 à 15h09

A Paris comme à Francfort, Wall Street, Madrid ou Milan, les Bourses

occidentales ont oublié les semaines de dégringolade, les mois de crise asiatique, la faillite économique russe ou encore les craquements financiers latino-américains. Comme si le bilan des quatre derniers mois n'était pas si noir. En quelques semaines, les Bourses occidentales ont regagné ce qu'elles avaient perdu depuis cet été: lundi, Wall Street a atteint un record historique, l'indice Dow Jones dépassant les 9 370 points, tandis qu'à Tokyo l'indice Nikkei franchissait la barre symbolique des 15 000 points, pour la première fois depuis plus de trois mois. L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris est lui aussi de la fête: entre son plus haut niveau de 4 400, atteint le 20 juillet, et son plus bas à 2 960 points, le 8 octobre, la place de Paris avait perdu près de 30% de sa valeur. Elle oscille désormais entre 3 800 et 3 900 points. Bref, depuis le début de l'année la Bourse affiche un gain de près de 25%!

Trop haut, trop vite? Le cours des actions a-t-il atteint aujourd'hui un niveau si absurde qu'il ne peut que retomber? A la mi-août, juste avant la déconfiture de l'économie russe et la débandade de la plupart des marchés, les réponses à ces questions étaient relativement homogènes. «Les perspectives économiques sont devenues trop sombres et les indices boursiers ne peuvent que chuter», expliquaient alors les spécialistes. Mais cette fois, la réponse est nettement plus nuancée. Mobilisation. Pour Antoine