Très chamboulé vendredi, par la deuxième grève de la semaine, le
trafic SNCF devrait s'orienter ce samedi vers un retour progressif à la normale. Au moins en région parisienne, car les grèves devaient s'étirer jusqu'à ce soir en Lorraine, Poitou-Charentes, dans les Bouches-du-Rhône et en Aquitaine. Les cheminots ont-ils tenu compte de l'annonce faite mardi, par le PDG Louis Gallois, de l'ouverture de négociations sur les 35 heures à la mi-décembre? Ou ont-ils eu mauvaise conscience à gêner de nouveau les usagers? Avec un taux de grévistes de 15% environ pour l'ensemble de la SNCF, la mobilisation de vendredi sur les effectifs est sensiblement plus faible que celle de lundi, qui visait à repousser les projets d'inspiration libérale de la Commission européenne (et avait «fait» 22% de grévistes). Avec environ 38% de grévistes chez les conducteurs (contre 49% lundi), les syndicats qui avaient appelé à la grève chez les «roulants» (CFDT, CGT, SUD-Rail, FO) n'ont pas crié victoire. Un point de crispation, pourtant: la grève des contrôleurs suivie par 57% d'entre eux, est reconduite samedi dans 18 régions. En revanche, l'extension aux autres métiers de la SNCF (commerciaux, entretien"), à laquelle appelaient les quatre syndicats, a, sauf exceptions (Chambéry, Montpellier"), fait long feu. Pourquoi cette mobilisation propre aux contrôleurs? Analyse syndicale: «Depuis plus de deux ans, la direction cherche à réformer l'organisation du travail. Notamment en développant les EAS (Equ