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Libération

France Télécom pourquoi tant d'amour?Déjà 3 millions de souscripteurs pour un titre dont le prix de vente a été fixé à 390 francs.

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publié le 30 novembre 1998 à 15h25

Quatre millions de particuliers s'étaient précipités sur le titre

France Télécom en octobre 1997, lors de l'ouverture du capital de l'entreprise publique. Un an plus tard, rebelote: ils sont cette fois trois millions. Pourtant, la mariée est loin d'être aussi belle. En un an, l'action est passée de 187 francs à 410 francs (cours de clôture vendredi). Et il y a peu de chance que l'ascension se poursuive à ce rythme. De plus, fait sans précédent, la mariée s'est présentée voilée, ce qui n'a pourtant pas découragé les prétendants. Ils n'ont découvert le prix du titre qu'hier: 390 francs. Nettement plus cher que la fourchette indicative (350-370 francs) donnée à l'ouverture de la réservation. Tant d'engouement pour le titre étonne. Tour d'horizon des raisons de cette passion.

Moutons de Panurge. Le petit actionnaire, celui qui fait le succès des grandes privatisations, croit toujours que l'histoire va se répéter. Ceux qui avaient acheté du France Télécom en octobre 1997 pour revendre quelques mois plus tard s'imaginent volontiers refaire la culbute. Et le krach de septembre a fait long feu. Il n'est plus, aux yeux des boursicoteurs, qu'un accident de parcours. Le CAC 40, qui a clôturé vendredi à presque 4 000 points, affiche une progression remarquée de 33% depuis le début de l'année. France Télécom était déjà un poids lourd au palais Brogniart (12% du CAC 40, soit 410 milliards de francs). L'entreprise devrait conforter demain sa position de leader. Le petit actionnaire adore le