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Libération

La France perdra au change des futures aides européennes.Une étude détaille l'impact du budget rénové prévu pour 2000-2006.

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publié le 30 novembre 1998 à 15h26

Comment tendre la main aux pays de l'Est sans le payer trop cher?

C'est la question que les Quinze espèrent résoudre avant fin juin 1999 et qui promet déjà de belles empoignades entre l'Allemagne, décidée à réduire sa contribution au budget européen, la France, cabrée sur la défense de la politique agricole commune (PAC), et les pays du Sud, résolus à ne pas lâcher une bribe des fonds de cohésion, grâce auxquels ils ont comblé depuis 1993 une bonne partie de leur retard. Paris doit s'attendre à «une réduction très substantielle de ce qu'il touche au titre des fonds structurels», avertit Jean Bergougnoux, le président du Groupe d'études et de réflexion interrégional (Geri), qui vient de présenter une importante étude (1) sur l'impact de la future réforme du financement européen.

A partir du projet de budget septennal publié en juillet 1997 par la Commission de Bruxelles, sous le titre «Agenda 2000», le Geri a bâti une série d'hypothèses dont les moins optimistes sont «malheureusement les plus probables»: sur la période 2000-2006, l'Hexagone risque de ne percevoir que 10 à 13 milliards d'écus (2) de fonds structurels communautaires (au lieu de presque 15 milliards sur les six précédentes années), soit une perte annuelle de 2,5 à 4,5 milliards de francs. Critères durcis. Si les départements d'outre-mer sont épargnés, en revanche, les deux régions considérées jusqu'à présent comme en retard de développement ­ la Corse et le Hainaut, autour de Valenciennes et Douai ­ ne pourront p