Menu
Libération

SNCF: les contrôleurs persévèrent.

Article réservé aux abonnés
publié le 30 novembre 1998 à 15h26

Ceux qui ont pris le train ce week-end n'ont pas dû voir beaucoup

d'uniformes SNCF dans les rames. Même si la direction indique que ses contrôleurs étaient à 60% à leur poste, dimanche, dans les 16 régions (sur 22) où la grève se poursuit depuis vendredi, le taux de grévistes oscillait tout de même entre 50 et 90% et les trains roulaient au ralenti. Lundi matin, en l'absence de réactions de la part de la SNCF qui estime avoir «assez donné» à cette catégorie de personnel, la grève pourrait être reconduite. Le trafic devrait «être à peu près équivalent à celui de ce week-end»: normal sur les trains de banlieue, sur les TGV Eurostar, Thalys, Nord-Europe et Bretagne, assuré à hauteur de 2 trains sur 3 pour les autres TGV et trains «grandes lignes», sauf dans les régions plus mobilisées comme l'Alsace, le Sud-Est, Midi-Pyrénées, la Franche-Comté ou Rhône-Alpes. A Lyon, par exemple, la CGT parlait hier de 80% de grévistes chez les conducteurs, 96% chez les contrôleurs de la région, et annonçait un «durcissement du conflit» à partir d'aujourd'hui.

Pourtant, le dialogue semble bel et bien rompu avec direction nationale. Celle-ci précise avoir déjà créé 540 postes supplémentaires de contrôleurs en 1997-1998, débloqué une prime mensuelle de 400 F, accordé 3 000 promotions à ce jour aux 9 600 contrôleurs (sur 4 000 prévues d'ici 2001), les avoir équipés de portables et mis en place des «formations à la gestion de conflits» avec les clients. Elle estime, ce faisant, «ne pouvoir accepter