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Libération

SNCF: la direction prend rendez-vous. Les roulants de Rhône-Alpes sont en pointe du mouvement.

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publié le 2 décembre 1998 à 18h20

Après cinq jours d'une grève des «roulants» désormais circonscrite

aux seuls contrôleurs, mais assez soutenue pour perturber le trafic et faire froncer des sourcils en haut lieu, le dialogue va reprendre à la SNCF. En réponse à une lettre solennelle écrite hier par quatre organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, SUD Rail), la direction a répété qu'une «commission professionnelle commerciale voyageurs» est prévue aujourd'hui pour aborder l'organisation du travail des contrôleurs. Mais elle a surtout fait un pas de plus en annonçant, pour les 7 et 8 décembre, une «concertation nationale» avec les organisations syndicales sur «le métier du train», avec «le souci d'aboutir très rapidement à des décisions concrètes».

«Grévistes en hausse». Ce mercredi, le trafic devrait cependant être encore fortement perturbé, les contrôleurs en grève dans 18 régions sur 23 ayant décidé de reconduire leur mouvement. Avec «des pourcentages de grévistes et de participation aux assemblées en hausse», soulignait hier soir la CGT. Et des abcès de fixation particulièrement marqués dans certaines zones comme la région lyonnaise (Lyon-Saint-Etienne-Chambéry-Valence).

C'est l'un des noeuds ferroviaires les plus actifs de France. Il y circule d'ordinaire ­ grâce à 10 000 employés ­, quelque 1 300 trains par jour (pour un chiffre d'affaires annuel de 2,9 milliards de francs). Depuis vendredi, 80% des contrôleurs et 40% des 900 conducteurs sont en grève. A la différence de la plupart de leurs collègues au plan