New York, de notre correspondant.
Nouveau coup d'accordéon en vue chez Boeing. Le numéro un mondial de l'aéronautique a annoncé mardi la suppression de 48 000 emplois (20% des effectifs) au cours des deux prochaines années, soit 20 000 de plus que ce qui avait été annoncé il y a quelques mois.
Après avoir sous-estimé pendant des mois les effets de la crise asiatique sur son carnet de commandes, Boeing en fait maintenant la cause première de cette décision. «Clairement, le ralentissement économique en Asie a réduit le trafic aérien [dans la région] et remis en cause les prévisions de nos clients», a reconnu Alan Mulally, le président de la division aviation civile du constructeur. Dans ce contexte, l'objectif est, selon lui, «d'adapter la production à la demande». Après l'annonce, le titre Boeing a chuté à Wall Street (-15% à mi-séance), entraînant la Bourse de New York (-1,53% à mi-séance) et par contrecoup les Bourses européennes (lire page 24).
Bénéfice révisé. Les réductions d'effectifs devraient permettre à Boeing de maintenir ses profits et même de les voir progresser l'an prochain: malgré une légère révision à la baisse de ses prévisions antérieures, le groupe ne prévoit en effet pas de plonger dans le rouge. Il table sur un profit de plus d'1 milliard de dollars en 1998 et de plus de 1,5 milliard en 1999. Le constructeur a reconnu toutefois que cette performance viendrait pour l'essentiel des autres divisions du groupe (défense et espace). Les objectifs de production pou