Les 35 heures sont en passe de devenir une source majeure de
conflits sociaux. Après la période rose qui a vu une première fournée d'entreprises (700 accords à ce jour) s'engager vers la réduction du temps de travail, les points de blocage se multiplient. Certaines branches peinent à boucler leurs discussions, souvent en raison de positions maximalistes des employeurs. Et dans les grandes entreprises nationales la discussion commence dans des circonstances difficiles en matière d'emplois. Revue des problèmes.
La SNCF patine La négociation sur la réduction du temps de travail démarre officiellement le 14 décembre. Louis Gallois, le PDG, l'a annoncé le 24 novembre alors que la mobilisation montait sur le thème des effectifs. Après six jours d'une grève des contrôleurs très perturbante en province, des discussions se sont engagées hier matin, et c'est bien l'emploi qui en est au coeur. Le directeur général à la clientèle, Guillaume Pépy, a indiqué que la direction «n'excluait pas des recrutements complémentaires de contrôleurs à la suite d'un examen région par région des besoins» qu'il y aurait donc «davantage de contrôleurs en 1999». La direction fait tout pour obtenir une reprise du trafic. Elle se sait attendue au tournant: la fédération CFDT des cheminots a en effet annoncé, sans être démentie, que le projet de budget 1999 prévoyait la suppression de 1500 emplois l'an prochain (sur 175 000 cheminots), avant discussion sur la réduction du temps de travail. «Il faut cesser d