La journée d'hier a fourni une bonne illustration de la «guerre de
tranchées», dont le président de la SNCF, Louis Gallois, notait récemment qu'«on sait la faire, à la SNCF». Au septième jour de grève des contrôleurs, les trafics ferroviaires français sont donc restés perturbés, hier, surtout en province, de la même manière que les jours précédents. Et les assemblées générales de grévistes ont reconduit le mouvement pour aujourd'hui. De son côté, le directeur délégué aux clientèles, Guillaume Pépy, est remonté au front. Au cours d'une conférence de presse, il a insisté sur la «gravité» du moment: «La situation actuelle pose un vrai problème de dialogue social. Les quatre avancées faites mercredi par la direction n'ont été reconnues que du bout des lèvres», a-t-il déploré. «Tout se passe comme si on engrangeait et qu'on repartait ensuite à zéro.» Après avoir rappelé les différentes mesures prises depuis deux ans pour les contrôleurs, il a repris ces quatre points par le menu: 1) suspension du projet de réorganisation du travail, contesté par les syndicats; 2) augmentation l'an prochain de la prime mensuelle de travail, de 1 200 francs à 1 400 francs tout en «allant vers» les 1 700 francs, revendication historique des syndicats; 3) un examen région par région est prévu pour, si besoin est, envisager des embauches complémentaires en 1999. Enfin, les effectifs de contrôleurs seront, l'an prochain, supérieurs à ceux de cette année. La direction estime donc être allée «aussi loin