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Libération

Le Paraná accueille «le président mondial de Renault». Le groupe a inauguré vendredi son usine brésilienne.

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publié le 7 décembre 1998 à 18h46

Curitiba, envoyé spécial.

«Bienvenue, la révolution.» Dans la banlieue de Curitiba, au sud du Brésil, des affiches en français saluent ainsi l'arrivée de l'usine Renault. Les panneaux sont plantés le long d'une route bordée de cabanes et de rivières transformées en égouts. Encore trois virages et, dans une grande clairière, apparaît un premier hangar couleur crème, posé sur une terre rougeâtre saupoudrée de jeune pelouse. Le bâtiment en cache d'autres, et l'ensemble forme la première usine entièrement nouvelle que Renault inaugure depuis vingt ans. Cette installation, l'un des plus gros investissements du groupe, est un pari. Renault entend s'en servir de base pour attaquer le marché latino-américain. C'est mal parti: avec la crise financière, le marché brésilien automobile a chuté de 50% en un an"

Dans le pays, l'événement est de taille. Il représente 1 milliard de dollars d'investissement et la promesse d'un développement dans une région agricole. L'arrivée de Renault a d'ailleurs déjà convaincu VAG et Chrysler d'installer des unités de production dans la région. Ainsi, l'Etat du Paraná devient le deuxième pôle automobile du pays, après São Paulo. Selon le gouverneur Lerner, «il y a un Paraná avant et un Paraná après l'installation de Renault». Révolution, donc.

Nouvelle ère. Pour l'occasion, le président Cardoso est venu annoncer «le début d'une nouvelle ère dans les relations entre la France et le Brésil, et entre le Mercosur (le marché commun du cône Sud) et l'Europe».

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