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Libération

Tour d'Europe de la grève réglementée. La législation touchant les services publics varie, ses résultats aussi.

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publié le 8 décembre 1998 à 18h54

L'idée d'un service minimum en cas de grève dans les services

publics a trouvé au moins un allié à gauche en la personne de Jacques Delors. Un tel dispositif «existe dans d'autres pays» européens, qui sont pourtant «des démocraties souvent gouvernées par des sociaux-démocrates», a souligné dimanche l'ancien président de la Commission. C'est au nom du «principe de continuité» qui s'attache à la notion de service public que la plupart des gouvernements européens ont réglementé le droit de grève. Avec des ambitions ­ et des résultats ­ très différents selon les pays. Le service minimum n'aboutit pas forcément à court-circuiter le dialogue social, puisqu'il est généralement assorti, côté direction, d'un devoir de négociation, voire d'un dispositif de conciliation, médiation et arbitrage. Petit tour d'horizon des systèmes en vigueur.

Italie: modération syndicale Devant la multiplication de conflits sectoriels, les responsables des principales confédérations italiennes (CGIL, CISL, UIL) ont publiquement demandé aux salariés concernés davantage de modération ainsi qu'une nouvelle réglementation. A la suite des récentes grèves des taxis romains, qui ont paralysé le centre de la capitale italienne, Sergio Cofferati, le leader de la CGIL, le principal syndicat italien avec près de 5 millions d'adhérents, a même déclaré: «Il n'est plus acceptable que les usagers subissent les "coûts de l'arbitraire et de l'épreuve de force ["] Les citoyens ne doivent pas et ne peuvent pas voir les trav