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Libération

Les courtiers se branchent sur le nouveau marché.

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publié le 9 décembre 1998 à 19h01

A Londres, les courtiers sont dans les starting-blocks. La

déréglementation, qui ouvrira l'an prochain la perspective d'un «marché européen de l'électricité», fait piaffer d'impatience. «Nous avons été parmi les premiers à traiter du gaz et de l'électricité lors de la déréglementation aux Etats-Unis», explique Peter Mann, directeur chez Louis-Dreyfus.

Retirée des Etats-Unis, Louis Dreyfus Energie, filiale d'un des ténors mondiaux du négoce de céréales, mais aussi du pétrole ou du gaz, est en train de mettre en place une équipe pour intervenir sur le marché du gaz naturel en Grande-Bretagne, et sur le «nordpool», le marché organisé de l'électricité scandinave.

L'Europe continentale suivra. «En Europe, la déréglementation devrait permettre le "third party access, c'est-à-dire autoriser un tiers à transmettre de l'énergie sur un réseau électrique.» Alors, «les grandes entreprises pour qui l'énergie est une matière première, chercheront à remettre en question leur politique d'achat d'énergie. En termes de prix, mais aussi de gestion des risques, ou dans la durée». Des «marchés de prix» (ou spot) ou «à terme», vont donc naître, comme ils ont prospéré pour le pétrole, le gaz, mais aussi les céréales et le sucre.

Conséquence de la déréglementation engagée plus tôt qu'ailleurs en Europe, ces nouveaux «marchés» de l'énergie se sont installés dans la capitale britannique, où Louis-Dreyfus Energie emploie déjà une quinzaine d'analystes, traders et informaticiens.

En France, seules les grand