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Libération

Malgré les concessions obtenues, les contrôleurs maintiennent la grève. Guerre des nerfs à la SNCF.

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publié le 9 décembre 1998 à 19h04

Douze jours hier, un treizième aujourd'hui. Les assemblées générales

des contrôleurs en grève dans 17 régions de la SNCF sur 23, ont reconduit hier leur mouvement jusqu'à ce matin. Et ce, en dépit de l'annonce faite lundi matin par la direction, selon laquelle, pour la première fois depuis dix-sept ans, les effectifs d'ensemble de la SNCF seront stables l'an prochain. Malgré, aussi, la nouvelle avancée concédée par la direction lundi soir après neuf heures de négociation, à savoir l'ouverture immédiate de discussions direction-syndicat, dans les régions, sur les effectifs des contrôleurs. Cependant, la situation continue d'évoluer doucement, à l'allure d'un transport de combustibles nucléaires en haute montagne. Hier, la table ronde sur les métiers des contrôleurs a repris en début d'après-midi. Tandis que les directions régionales de la SNCF convoquaient les syndicats pour établir des «relevés contradictoires des besoins» en effectifs, réclamés depuis mercredi dernier par la CGT. «Les rencontres ont démarré. Des cahiers des charges seront établis avec comptes rendus écrits, qui seront regroupés dans une synthèse nationale en janvier 1999. On peut espérer qu'il y aura demain des décisions prises en assemblées générales», voulait croire hier la direction. «Le débat sur la réduction du temps de travail, (qui démarre lundi, ndlr) aura lieu sur la base que nous voulions», analysait Jean-Paul Lahouse, secrétaire fédéral CGT. «Cette discussion régionale est notre démarche depui