Lille, envoyé spécial.
Notat légitimée. Mieux, plébiscitée. Avec près de 73% de votes favorables sur son activité des trois années écoulées, la secrétaire générale est aujourd'hui la patronne incontestée de la CFDT. Du jamais vu dans cette confédération: en 1985, Edmond Maire avait établi le précédent record au congrès de Bordeaux avec seulement 67% de votes favorables. Effacé le mauvais souvenir du congrès de Montpellier où le quitus lui avait été refusé. Balayé les petites phrases assassines sur les conditions alors controversées de son arrivée au poste de secrétaire générale après la démission de Jean Kaspar. Balayé également les opposants regroupés au sein de «Tous ensemble». Trois ans après l'humiliation de Montpellier, Nicole Notat est parvenue à imposer hier à Lille sa ligne face à ses détracteurs et à placer ceux-ci sur le reculoir. Répondant point par point aux critiques, la secrétaire générale a réaffirmé qu'il n'y avait pas deux CFDT, «d'un côté une CFDT en lutte et de l'autre une CFDT assoupie». Aux mêmes qui lui reprochent de verrouiller toutes les instances du syndicat afin de limiter l'expression de l'opposition, elle a ironisé sur cette vision d'une confédération «transformée en musée vivant des horreurs staliniennes». Sûre de son succès face aux 1 700 congressistes qui n'ont pas ménagé leurs applaudissements, elle a réaffirmé qu'il n'était pas question d'accepter «la transformation de désaccords politiques en clivages organisationnels» et de reconnaître l'e