En ces temps de réduction du temps de travail, il vaut évidemment
mieux être à temps complet qu'à temps partiel. Encore que. Certaines entreprises aimeraient bien profiter des 35 heures pour imposer à leurs «plein temps» , plus anciens, plus protégés et forcement moins souples à gérer, un régime de travail plus conforme à celui déjà en vigueur pour leurs «temps partiels», embauchés pour mettre de la flexibilité dans les rouages. Au sein des magasins de l'enseigne Marks & Spencer, par exemple, la dérégulation des horaires d'ouverture, avec des fermetures plus tardives, des samedis travaillés, s'est plutôt faite sur le dos des temps partiels, qui représentent 60% de l'effectif. Les autres ont pu conserver un horaire collectif, souvent leur week-end, et à «Haussmann», le premier magasin ouvert en France, négocier une seule nocturne. «Or la direction veut profiter des 35 heures pour revoir les horaires, mettre des fermetures à 20 heures à tout le monde, bref, pour uniformiser les conditions de travail par le bas», expliquent les organisations syndicales CGT, FO, CFDT qui contestent ce projet renvoyant dos à dos «temps complets» et «temps partiels», «anciens» et «modernes». Aux premiers, la direction des ressources humaines conteste jusqu'à l'existence des 39 heures. Les fameuses pauses journalières, jusqu'à présent comptées dans le temps de travail, vont être supprimées. «Aujourd'hui on nous dit: "ça n'est pas du temps de travail, vous travaillez réellement 36h50, ce qui per