Menu
Libération

Air Liberté: une grève pour refuser l'égalisation par le bas. Les anciens de TAT refusent une baisse des salaires de 30%.

Article réservé aux abonnés
publié le 11 décembre 1998 à 19h20

Marc Rochet, le PDG d'Air Liberté, doit se mordre les doigts d'avoir

pris pour logo un article de la Déclaration universelle des droits de l'homme. A l'occasion du 50e anniversaire du texte, les vols de la filiale française de British Airways ont été perturbés, hier matin, par une grève surprise de 6 h à midi, déclenchée par le SNPNC (Syndicat national des personnels navigants commerciaux), principal syndicat des stewards et hôtesses de la compagnie. Sur une centaine de vols prévus, neuf ont dû être annulés dans la matinée. Selon le SNPNC, la grève matinale a été «massivement» suivie chez les 700 hôtesses et stewards de la compagnie. Le syndicat a appelé à cesser le travail pour protester contre les conditions dans lesquelles Air Liberté, qui a pris en location-gérance, en avril 1997, une autre filiale française de British Airways, TAT, prévoit aujourd'hui d'«homogénéiser» les rémunérations des personnels des deux compagnies. Loi Giraud. En mai 1997 déjà, un conflit social déclenché sur ce thème avait perturbé les vols de la compagnie pendant 45 jours. «Le 18 juin 1998, le tribunal d'Evry avait demandé à la compagnie de laisser le choix aux anciens personnels de TAT entre un nouvel avenant au contrat ou l'inscription dans un plan social», expliquait hier un délégué du SNPNC. Ce dispositif instauré par la loi Giraud, adoptée en 1993 sous le gouvernement Balladur, permet de fait «au moins-disant social d'imposer sa loi au mieux-disant», explique-t-on au syndicat. Air Liberté