La situation se corse dans l'aéronautique européenne. Non content
d'être en passe de conclure un accord avec l'allemand Dasa, le britannique British Aerospace (BAe) serait aussi engagé dans des discussions très poussées avec son compatriote GEC, rapportaient hier le Sunday Telegraph et le Sunday Times. L'hypothèse est parfaitement crédible puisque le patron de GEC un des deux grands groupes d'électronique de défense européens avec le français Thomson-CSF a déclaré il y a quelques jours qu'il était proche d'annoncer une alliance stratégique. Le rêve d'une fusion BAe-GEC en Angleterre est quasiment aussi vieux que celui d'un mariage Dassault-Aérospatiale en France. Il s'était un peu estompé avec le désir répété des gouvernements européens de fusionner d'abord les constructeurs d'avions, à commencer par BAe, Dasa et le français Aérospatiale. L'unité de ces derniers étant en train d'imploser avec les rumeurs récurrentes d'une fusion Dasa-BAe, GEC s'est probablement dit qu'il avait une carte à jouer pour obtenir davantage du mégagroupe de défense européen en cours de constitution. Selon un troisième journal britannique, le Financial Times, BAe et Dasa auraient bouclé les derniers détails de leur fusion et l'annonceraient maintenant très vite. Les Français seront forcément impliqués dans ces différents mariages en raison de toutes les liaisons croisées existant déjà: Aérospatiale est lié à BAe et Dasa via Airbus; Matra est constitué de deux sociétés communes, l'une dans les mis