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EMPLOI. L'individualisation en quatre points : 4-Contrat.. . Au cas par cas de gré à gré.

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publié le 14 décembre 1998 à 19h47

Difficile lorsqu'on travaille à temps partiel de refuser des heures

en plus surtout si votre responsable vous le demande en personne, et tant pis si c'est justement aux heures qui ne vous arrangent pas" «Refuser et on vous fait comprendre que vous n'êtes pas un bon élément.» Ces négociations de gré à gré entre employeur et temps partiels sont devenus le moyen le plus facile de pratiquer la flexibilité dans beaucoup d'entreprises. «Pourquoi s'embêter avec des contrats à durée déterminée (CDD) contraignants du point de vue de la loi, lorsque vous avez sous la main des salariés qui n'ont pas choisi d'être à temps partiel et sont prêts à tout pour gagner un peu plus», résume une inspectrice du travail qui constate une recrudescence des heures complémentaires et autres avenants aux contrats. Le nombre d'avenants explose notamment dans le commerce et les services sans que l'on sache très bien si c'est juridiquement correct ou non. «Des gens à 120 heures qu'on passe à 169 dans un magasin pendant les fêtes de Noël, les vacances scolaires, les soldes, passe encore. Mais des avenants de 6 mois, un an, c'est scandaleux et requalifiable en temps complet.»

Mais face à son employeur, on oublie facilement le droit du travail. Gaëlle travaille comme caissière-vendeuse au Printemps depuis 1995. A temps partiel imposé. Elle gagne 4 000 francs brut par mois et ne s'en sort pas. Dès qu'il y a des heures supplémentaires ou des dimanches payés double à assurer, elle accepte. «En nous versant un sa