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Libération

LVMH très proche de Saint Laurent.

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Le groupe de luxe négocie le rachat du pôle «beauté» de Sanofi.
publié le 15 décembre 1998 à 19h43

Bernard Arnault, patron de LVMH (Louis Vuitton-Moët-Hennessy), a

confirmé hier être en négociation pour la reprise du pôle «beauté» de Sanofi: Yves Saint Laurent, Oscar de la Renta, Van Cleef & Arpels, Roger & Gallet, Krizia. L'action du groupe LVMH a perdu jusqu'à 6%, à 1 006 F, en cours de séance. Non pas que cet aveu ait surpris le petit monde de la finance. Il y a quinze jours, lors de l'annonce de la fusion de Sanofi (filiale d'Elf) avec Synthelabo (filiale de l'Oréal), ces griffes et jus de luxe avaient été clairement mis aux enchères. Jean-François Dehecq, patron de Sanofi, précisait d'ailleurs qu'il était déjà en pourparlers avec «plusieurs acheteurs potentiels».

Moins d'une semaine plus tard, le nom de LVMH ­ numéro 1 mondial du luxe oblige ­ sortait du lot. Et hier, le Figaro indiquait que les deux parties avaient déjà conclu un accord sur la base de 5 milliards de francs (plus la reprise de 1,2 milliard de francs de dettes) pour des activités qui représentent environ 4 milliards de francs de chiffre d'affaires.

«Des négociations sont en cours, mais à ce jour aucun accord définitif n'a été conclu», tempéraient, hier, LVMH et Sanofi dans des communiqués distincts. Pourtant, les créations d'Yves Saint Laurent semblent bien sur le point de rejoindre Dior ­ la «maison» de ses débuts ­ au sein de LVMH.

Le cas du couturier et de son associé de toujours, Pierre Bergé, est d'ailleurs au centre des discussions. Le tandem avait en effet obtenu un certain nombre d'avantages, lors