La pyramide des âges est l'obsession des constructeurs automobiles.
Chez Renault comme chez Peugeot-Citroën (PSA), la moyenne se situe respectivement à 45 et 43 ans. Les quinquagénaires abondent, alors que les jeunes n'entrent qu'au compte-gouttes dans les usines. Ce problème devrait trouver une solution partielle, si les discussions en cours entre les deux constructeurs et le gouvernement aboutissent. Un accord ouvrirait les vannes à un fort départ des «anciens», ces salariés âgés de 55, voire 50 ans, trop jeunes pour les préretraites classiques (57,6 ans) mais déjà usés par les conditions de travail.
Solde de tout compte. La question est extrêmement sensible: en 1996, les deux PDG, Louis Schweitzer pour Renault et Jacques Calvet pour PSA, avaient soumis au ministre de l'Industrie de l'époque (Jean Borotra, UDF) un plan de départ de 40 000 salariés sur cinq ans. Mais, face à la facture pour l'Etat (18,5 milliards, sur le Fonds national pour l'emploi FNE ) et la Sécurité sociale (24,2 milliards pour cause de moindres cotisations), Alain Juppé avait jeté l'idée au panier.
D'après nos informations, les constructeurs et le ministère de la Solidarité et de l'Emploi envisagent à nouveau un plan sur cinq ans. Ce qui permettrait aux entreprises de mieux gérer leurs personnels, mais constituerait un «solde de tout compte» pour le gouvernement. Vers 2005, en effet, le robinet aux préretraites serait définitivement fermé.
Comparé à ce qui avait été envisagé en 1996, le nombre de préret