La semaine dernière, la Deutsche Post annonçait le rachat du suisse
Danzas, leader européen du transport routier. En début de semaine, la poste (privée) néerlandaise, TPG, croquait Jet Services, principal concurrent de Chronopost, filiale de la Poste. Les français ne pouvaient manquer de riposter. C'est chose faite depuis hier, puisque La Poste a annoncé la prise de contrôle de Denkhaus, société allemande de transport de colis. Preuve que la transparence n'est pas de mise, la Poste et sa tutelle se refusent à communiquer le montant de la transaction. Mais ce genre d'entreprises (2 700 salariés) se rachètent aux environs du chiffre d'affaires annuel, soit 525 millions de deutsche marks (environ 1,8 milliard) pour l'ensemble de la société, alors que La Poste n'a pas indiqué sa participation. L'achat de l'Allemand lui aura donc coûté plus de la moitié de son budget consacré aux investissements extérieurs. Ce rachat permet au français d'accéder à un des réseaux d'entreprises leaders européens du colis, DPD, qui détient 21% de parts du marché en Allemagne. Côté Sud, la Poste a aussi passé un accord avec les PTT espagnols, Correos y Telegrafos, pour créer une filiale commune de colis express outre-Pyrénées.
Retard français. L'unification du marché européen et la perspective de la déréglementation du marché postal après 2003 ont enclenché un vaste mouvement de concentration en Europe autour des postes les plus dynamiques (Allemagne, Pays-Bas), qui multiplient les incursions hors de