Menu
Libération

Cacharel textile made in étranger. La marque ferme sa dernière usine française.

Article réservé aux abonnés
publié le 19 décembre 1998 à 16h59

Cacharel made in France, c'est fini. La marque aux chemisiers

fleuris ferme sa dernière usine de l'Hexagone à Nîmes. L'opération laisse sur le carreau environ 200 personnes, sur les 350 employés: l'essentiel du personnel de production est remercié (150 sur 200), ainsi que 50 administratifs. Les 150 restants continueront d'assurer gestion et distribution. La rumeur courait depuis lundi, le groupe l'a confirmée vendredi en comité d'entreprise. «C'est pour nous faire passer de bonnes fêtes», ironise amèrement le délégué CGC, Bernard Puech.

Pas de salut. La direction justifie la fermeture par un calcul de franc et de minute: l'usine de Nîmes produit trop cher par rapport à ses concurrents européens. «Il est difficile de maintenir en France des emplois de fabrication dans le textile, où le coût minute est de 2,20 F contre 1,30 F en Italie, sans parler des tarifs en Hongrie et en Pologne», justifie Serge Clausse, directeur général de Cacharel. L'usine de Nîmes n'assure pourtant que 15% de la production totale de la marque de prêt-à-porter: le reste est fabriqué en Italie (environ 50%), dans les pays de l'Est ou au Portugal. Mais ce petit 15% pèse visiblement très lourd sur des comptes déjà mal en point.

Selon la direction, 12 des 15 millions de francs de déficit enregistrés cette année sont dus aux surcoûts de production de l'usine de montage. Pas de salut pour Nîmes, direction l'étranger: «Nos résultats et la concurrence nous contraignent ce jour à externaliser complètement notre p