Ca y est, c'est signé. CFTC, CGC et FO ont paraphé hier l'accord 35
heures de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) et c'est un joli cadeau pour les temps partiels ou TP (33% des 400 000 salariés) qui travaillent dans les supermarchés et les hypermarchés. Le texte prévoit, en effet, de passer de 22 à 26 heures le seuil minimum des «TP», donc d'augmenter de 15% leur temps de travail. Pour qu'ils ne soient pas pénalisés par rapport aux temps complets qui conservent leurs rémunérations actuelles, une augmentation progressive de leurs salaires de 10% est prévue sur trois ans. «Ces mesures vont réduire la précarité dans le secteur», affirme FO, signataire. De son côté, la fédération patronale dit avoir longuement hésité sur le chiffre de 26: «26 heures, ce n'est déjà plus du petit temps partiel, cela enlève un peu de souplesse de gestion aux entreprises. Mais, en contrepartie, le temps de travail pourra être annualisé, l'amplitude de journée monter exceptionnellement à 12 heures et la coupure-journée être de 3 ou 4 heures», commente pour sa part Jérôme Bédier, président de la branche patronale. Ces contreparties, la CFDT, non signataire, les a estimées trop lourdes. D'autant que, sous prétexte de «d'améliorer l'ordinaire de ses petits contrats», la FCD n'a pris aucun engagement chiffré sur les créations d'emplois. «C'est un marché de dupes: on va faire un peu plus pour ceux du dedans contre de l'annualisation, des journées plus longues et rien pour ceux du deho