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Libération

GEC fait de l'oeil à British Aerospace. Fusion envisagée des activités militaires des deux groupes.

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publié le 23 décembre 1998 à 17h23

On pose tout et on recommence. Le britannique British Aerospace

(BAe) et l'allemand Dasa avaient quasiment bouclé leur fusion, au début du mois, quand l'autre grand de la défense britannique, GEC, s'est dit qu'il avait davantage intérêt à agir qu'à subir. Le groupe d'électronique a donc entamé des discussions avec BAe pour voir quel avantage il aurait à retirer d'une fusion de ses activités militaires avec celui-ci avant que Dasa ne vienne prendre toute la place. Le résultat, c'est que l'aéronautique européenne est sens dessus dessous et ressemble de plus en plus à une cour d'école où l'on se dispute les caramels.

Hier, GEC a annoncé que son conseil d'administration, réuni lundi, avait décidé de «séparer ses activités civiles de ses activités de défense et d'aéronautique afin de poursuivre les discussions» engagées avec «un certain nombre de participants de l'industrie de défense dans l'objectif de décider d'une direction stratégique». Si toutes les options sont actuellement envisagées par le groupe britannique, y compris une alliance avec un américain (Northrop Grumman ou Lockheed Martin) ou un français (Thomson-CSF), l'hypothèse d'une fusion des activités militaires de GEC avec BAe est privilégiée par beaucoup. Elle ne serait d'ailleurs pas incompatible avec une fusion de ces deux-là avec Dasa. BAe et Dasa fabriquent ensemble l'avion de combat européen Eurofighter (assuré déjà de plusieurs centaines de commandes en Europe) auquel GEC participe à environ 30% avec son électron