Le Medef a réussi, hier soir, son premier examen de passage dans le
domaine social. Entamées il y a une semaine, les négociations sur l'Arpe, système qui permet à un salarié âgé de 58 ans de partir en préretraite s'il a cotisé pendant quarante ans, ont abouti à un accord avalisé par quatre confédérations, la CFDT, FO, la CGC et la CFTC. La CGT réserve encore sa réponse jusqu'à la semaine prochaine mais n'a pas caché qu'elle regardait cette nouvelle version d'un oeil favorable. Les partenaires sociaux, qui se réunissaient pour la première fois depuis le changement de peau du patronat, ont prorogé jusqu'à la fin 1999, le système actuellement en vigueur tout en l'étendant à de nouvelles catégories de salariés. Ceux nés en 1942 ou 1943, âgés de 57 ou de 56 ans, pourront prétendre à cette préretraite anticipée avec 65% de leur salaire à condition d'avoir cotisé pendant 42 ans à la Sécurité sociale. Au total, environ 50 000 personnes seraient concernées par cette disposition qui permettrait théoriquement en retour l'embauche de 50 000 jeunes supplémentaires. A ce jour, 126 000 salariés sont partis en préretraite grâce à l'Arpe et 115 000 embauches compensatrices ont été réalisées.
La prorogation et l'extension de l'Arpe devrait coûter pour la seule année 1999 environ 3,1 milliards de francs. Au total, ces nouvelles mesures représentent un coût cumulé jusqu'en 2004, date où l'Arpe s'éteindra, faute de bénéficiaires, près de 12,5 milliards de francs. Selon les nouvelles règles en v