Atmosphère, atmosphère? Il a un goût d'atmosphère, mon vin? La
nouvelle ne pouvait pas plus mal tomber: la semaine des fêtes, l'Express et Que Choisir? publient conjointement des enquêtes sur des molécules qui, pendant des années, ont dégradé la qualité de vins parmi les plus réputés, lui donnant un léger goût de bouchon. Dans la mesure où il n'y a aucun risque pour la santé, et que ce problème, remontant aux années 1980, est aujourd'hui largement résolu par les producteurs, il y a cependant peu de chance qu'il fasse retomber l'euphorie qui règne sur ce marché (voir ci-dessous). L'incident servira cependant peut-être de leçon aux professions viticoles, qui ont choisi de ne rien faire pour informer le consommateur.
L'infection, qui s'est répandue dans toutes les régions viticoles du monde, a seulement fait l'objet de quelques publications. La première, scientifique, signée du Bordelais Pascal Chatonnet, date de 1993. Puis il a fallu attendre 1996 pour que le Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) publie un petit cahier technique pour alerter ses adhérents. Le quotidien Sud-Ouest a rapporté certains cas dans le Bordelais. Mais la première enquête complète sur le sujet, dans un Cahier de l'amateur de bordeaux consacré au bouchon, remonte seulement au printemps dernier, non sans susciter une certaine irritation de la part du CIVB.
Pesticide. Ce mal resté si discret a un nom: les polychlorophénols, ou PCP. Un phénomène assez compliqué, puisqu'il a fallu des années ava