Surprise! Les flacons des parfums Yves Saint Laurent ne rejoindront
pas ceux de Dior, Guerlain, Kenzo ou Givenchy dans les vitrines du groupe LVMH. Louis Vuitton-Moët-Hennessy, leader mondial du luxe, a annoncé hier que les pourparlers engagés avec Sanofi, filiale d'Elf, en vue de racheter son pôle beauté (marques Yves Saint Laurent, mais aussi Van Cleef & Arpels, Oscar de la Renta, Roger & Gallet, Krizia), étaient interrompus. «Les discussions ont révélé des difficultés d'intégration des marques concernées au sein de la branche parfums du groupe LVMH. Ces difficultés étant ["] de nature à faire obstacle aux synergies attendues, la société LVMH s'est retirée du processus de vente en cours», indique le groupe dans un communiqué. Sanofi a réagi de manière lapidaire: «Sanofi prend acte de la position prise par LVMH relative à l'acquisition de son secteur beauté. Lazard Frères (banque d'affaires, ndlr), mandaté par Sanofi pour réaliser cette cession, poursuit la négociation avec plusieurs groupes ayant d'ores et déjà exprimé leur intérêt.»
Personnalités. Chez LVMH, on assurait hier que c'est le souhait des responsables de Sanofi Beauté de demeurer une entité autonome au sein du numéro mondial du luxe, qui a fait capoter le rachat: «LVMH ne voulait pas d'une cinquième branche d'activités. Le prix proposé impliquait une recherche de synergie et de coordination entre les marques de parfum des deux entités», explique-t-on. Selon Sanofi, «les gens de LVMH se sont rendu compte qu'une tr