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Libération

Informatique et sécurité. Délinquance électronique en col blanc.Virus, fraudes, vols de fichiers"" Les entreprises tentent de se protéger.

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publié le 28 décembre 1998 à 16h35

La sécurité informatique tourne à l'obsession. Les revues

spécialisées ne parlent que de ça, et, sur les Salons professionnels, le mot «sécurité» est dans toutes les bouches. Que des sociétés comme Dassault ou la Banque de France y soient sensibles n'étonne personne. Mais l'idée de se défendre contre les «attaques logiques» gagne quantité d'entreprises. Pour Frédéric Huyhn, secrétaire général du Club de la sécurité des systèmes d'information français (Clusif), le phénomène s'explique par la multiplication des ordinateurs sur les lieux de travail et par le développement des architectures en réseau. «C'est dans le lien entre les différents ordinateurs connectés qu'il peut y avoir le plus de failles.» A l'occasion du passage à l'euro et à l'an 2000, nombre d'entreprises en ont profité pour perfectionner leur dispositif ou s'équiper d'un intranet (réseau interne à l'entreprise fonctionnant avec les mêmes technologies que l'Internet), et pris conscience de la vulnérabilité de leurs systèmes. Les patrons comprennent qu'il leur faut protéger leurs fichiers clients, leurs secrets de fabrication, leurs brevets, etc.

Dans cette course aux équipements informatiques, habilement orchestrée par les consultants appelés à la rescousse, la sécurité devient un argument de vente. Les fabricants de cartes à puce, de logiciels antivirus et autres firewalls (logiciels pare-feu qui, à la manière d'une porte blindée se fermant en cas d'incendie, bloquent l'accès au réseau) se frottent les mains, tan