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Libération

Iridium rate son envol.Le système de téléphone satellitaire fonctionne mal.

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publié le 28 décembre 1998 à 17h43

Il devait rendre accessible le moindre trou paumé de la planète, il

est surtout en train de se chercher lui-même. Iridium, premier réseau de téléphonie mobile par satellite, a des ratés. Près de deux mois après la mise en action de ses 66 petits satellites en orbite basse qui devaient permettre de téléphoner partout dans le monde, le système peine à démarrer. Et certains revendeurs commencent à s'agacer.

Fournisseurs en retard. Le principal contretemps est venu des deux fournisseurs de combinés téléphoniques, le japonais Kyocera et l'américain Motorola. Le premier a eu un problème de logiciels qui l'a poussé à retarder ses livraisons. «C'est normal, il était trop beau pour être prêt tout de suite», note-t-on, mi-figue mi-raisin, chez Geolink, un des deux principaux revendeurs en France. Ces combinés-là ne devraient pas être disponibles, au mieux, avant le mois prochain. Cet épisode serait passé quasi inaperçu si l'autre fabricant, Motorola, n'avait pas connu des problèmes de livraisons. Résultat, après avoir annoncé tout l'automne sa mise en service à grands renforts de placards publicitaires, le système Iridium s'est trouvé être inaccessible pour un simple manque de combinés téléphoniques!

La peur de l'espionnage. Le client potentiel a d'autant plus de raisons d'être énervé qu'Iridium, par prudence, avait déjà retardé de cinq semaines la mise sur le marché de cet appareil révolutionnaire qui était censé permettre de téléphoner tantôt via le réseau cellulaire classique, tantôt