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Libération

L'intérim remercie la Mégane. Les ex de Renault-Douai sont une main-d'oeuvre recherchée.

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publié le 30 décembre 1998 à 17h53

Grâce à Renault, les entreprises de travail intérimaire de la région

de Douai ont trouvé une solution, temporaire, à leurs problèmes récurrents de recrutement de personnel qualifié. Les 675 ouvriers spécialement formés pour constituer pendant une période de six mois une troisième équipe à l'usine Renault Georges-Besse de Douai (Nord) se révèlent être aujourd'hui un vivier de compétences fort prisé. Voilà un an, l'usine de Douai se retrouve submergée par les commandes de Mégane Scenic: le site ­ le seul pouvant produire la dernière-née de la gamme Mégane ­ n'est alors en mesure de satisfaire qu'un client sur trois. L'idée émerge alors de constituer une équipe de nuit pour une période de six mois.

L'expérience est nouvelle pour Renault, certes habitué à user du travail intérimaire, «et même à en abuser», selon les syndicats. Mais l'option est rapidement écartée: recruter et former en un temps record 700 personnes est une mission impossible par le seul recours aux agences d'intérim. Renault-Douai opte donc pour l'embauche en contrat à durée déterminée de 675 salariés. Le processus de recrutement et de formation s'étale sur quatre mois. Son coût global est de 500 000 F. «C'était une première. Si une autre équipe du soir avait été nécessaire, on aurait pu réduire ce délai à deux mois», assure aujourd'hui Denis Drouin, le directeur des ressources humaines de l'usine. En juillet, alors que l'engouement pour la Mégane Scenic est retombé, 65 personnes sont définitivement intégrées à