Menu
Libération

Bernard Arnault arrête la Guinness.

Article réservé aux abonnés
publié le 31 décembre 1998 à 18h00

Bernard Arnault ne perdra plus son temps chez Diageo, numéro un

mondial des spiritueux, issu de la fusion de Guinness et Grand Metropolitan. Dans un communiqué sibyllin, le groupe de luxe Louis Vuitton Moët Hennessy (LVMH) a annoncé hier que son PDG, Bernard Arnault, avait présenté sa démission du conseil d’administration du groupe britannique et que celle-ci serait effective à partir d’aujourd’hui. Officiellement, cette décision «résulte de contraintes d’emploi du temps et n’a aucune autre signification», précise l’empire du luxe. LVMH avait démenti la semaine dernière vouloir céder prochainement une partie de sa participation de quelque 11% dans le groupe Diageo. Les termes choisis laissaient alors songeurs. «Même si cette participation, comme cela a été indiqué lors de l’assemblée générale de juin 1998, n’est pas stratégique à long terme, LVMH n’a aucune intention de la céder dans l’immédiat», avait indiqué LVMH le 22 décembre. Selon quels critères mesure-t-on l’immédiat chez Bernard Arnault? C’est toute la question. Hier, au siège du groupe, on affirmait que cette démission n’était pas le prélude à un désengagement. Diageo, de son côté, s’est empressé d’affirmer que la démission du PDG de LVMH de son conseil d’administration n’affectait «d’aucune manière» les arrangements commerciaux entre les deux groupes. La Bourse, elle, ne s’y est pas trompée. L’action LVMH a gagné hier 1,96%. Cité par l’AFP, Philippe Moni, de la société de Bourse Meeschaert Rousselle, estime que ma