Le chômage recule, les actions sporadiques des chômeurs continuent.
Hier, à l'appel de l'Apeis, une quarantaine de personnes ont successivement occupé une Assedic et une ANPE de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). Les manifestants, qui réclament des aides financières d'urgence, ont été évacués vers midi par les forces de l'ordre. A Paris, une cinquantaine de militants d'AC! ont occupé un centre d'action sociale (CAS) de la ville de Paris. Auparavant, ils s'étaient «invités» à déjeuner à la cantine de l'assureur AXA, site déjà investi la semaine dernière et où des tickets-resto avaient été distribués.
A Marseille, les chômeurs étaient quelques centaines à manifester pour réclamer une prime de 3 000 francs pour tous. «Il y a eu des avancées, il en faut d'autres», a expliqué Charles Hoareau, le leader local des comités CGT, faisant référence à la prime attribuée par le Conseil général aux RMistes et chômeurs en fin de droit (1 000 F par enfant, avec un plafond de 3 000 F). C'est pour ceux qui ne la touchent pas, les moins de 25 ans notamment, que les chômeurs veulent rester mobilisés. D'autant qu'il y a eu un hic depuis l'annonce, avant Noël, des aides: lors d'une séance plénière du conseil régional, le 18 décembre, droite et Front national ont uni leurs voix pour rejeter le dispositif imaginé par le président socialiste Michel Vauzelle. Un rejet qui ne peinait pas les manifestants hier: le plan Vauzelle visait surtout à créer des CES (contrat-emploi-solidarité), «emplois-bidons» dont