Chez Ubisoft, c'était le 18 décembre. Chez France Télécom Mobiles,
la veille. Pour cette filiale de Siemens, la soirée des «2 000 et 1 nuits» est prévue le 4 janvier. Les boursiers parisiens, qui auront travaillé le 31 décembre, fêteront leur nouvel an le 12 janvier. La Christmas party en entreprise sur le modèle anglo-saxon (lire ci-dessous) fait son petit bonhomme de chemin en France. Toutes les sociétés faisant profession d'organisatrices d'événements le confirment à l'instar de William Perkins, de Villa d'Alésia: «Les fêtes destinées aux collaborateurs se multiplient.» Et pas seulement en fin d'année. La boum de bureau est devenue intemporelle et les prétextes variés. Même si, pour le moment, la palme de la festivité revient aux secteurs oeuvrant dans la com, la pub, les services ou la high-tech, tous s'y mettent. Faire la fête est devenu une sorte d'outil de gestion. Dans le jargon managérial, on dira, c'est de la team building.
Effet Mondial. Conséquence du retour de la croissance, «effet JMJ» ou «syndrome Jacquet»? «Les grands rassemblements ces derniers temps, le Mondial notamment, ont donné des idées aux chefs d'entreprise. Ils ont compris que les fêtes étaient très riches en communication», explique Olivier Bresson, directeur du groupe l'Evénementiel. Résultat: «On est, comme le dit Benedetti, de chez Public System, en train de passer de la convention classique un peu rigide, où tout le monde est assis, à la fête où on glisse quand même les résultats de la boîte, mai