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Libération

EDF-GDF toilette ses statuts en vue des 35 heures.

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publié le 2 janvier 1999 à 23h24

Le statut des agents d'EDF et de GDF n'est plus ce qu'il était. Un

décret paru au Journal officiel du 31 décembre modifie en effet deux articles de façon à faciliter le travail à temps partiel. Le changement peut paraître anodin. Il est en fait important si l'on sait que la cour d'appel de Paris avait, le 22 septembre, annulé un accord social au motif qu'il était contraire aux dispositions du statut. L'affaire avait fait grand bruit dans les deux maisons. Signé par la CFDT, la CGC et la CFTC, cet accord permettait à tous les agents qui le souhaitaient de passer à 32 heures (payées 35 ). L'entreprise s'engageait en échange à embaucher 15 000 jeunes sur trois ans payés, eux, sur la base de 32 heures. Refusant une logique de baisse du travail accompagnée d'une baisse de salaire, la cgt et fo avaient porté l'affaire devant les tribunaux, qui leur avaient donné raison en estimant impossible la cohabitation de deux horaires et deux salaires dans l'entreprise. Et il avait fallu suspendre une disposition qui avait d'ores et déjà permis à 19 000 agents de réduire leur temps de travail, à 1600 personnes de partir en préretraite et à 5000 jeunes d'être embauchés. Aujourd'hui, la direction et les organisations syndicales sont passées à la négociation sur les 35 heures, qui risquait d'achopper sur le problème du «temps partiel». Sur ce point au moins, le terrain est déblayé. De quoi raviver la colère de la cgt et de Force ouvrière, qui ne pourront plus brandir l'obstacle juridique. Hier