C'est un score en sourdine après un lancement en fanfare. Depuis sa
commercialisation le 3 octobre dernier, moins de 600 Smart ont trouvé preneurs en France. Après trois mois de ventes, les chiffres d'immatriculations de la plus petite auto du monde (2,50 m) sont désespérément bas. Même si, du côté de MCC (Micro Car Company), le constructeur de l'engin et filiale de Mercedes-Benz, on affiche un sourire circonstancié et plein de bonnes résolutions. Restent les chiffres officiels. Avec 595 exemplaires dûment vendus en France, la marque est à des années-lumière des autres autos lancées au même moment. La Peugeot 206, inaugurée elle aussi au moment du Mondial de l'automobile parisien, plastronnait au 15 décembre avec 34 000 exemplaires vendus. Evidemment, la comparaison est osée. L'image de marque de la française n'est plus à faire alors que la petite germaine conçue en Suisse et fabriquée en France déboule sur le marché en inconnue totale. Mais la Smart comptait sur un bel effet de mode, en raison de sa jolie ligne, de sa taille mini et de son approche radicale de l'automobile. C'est raté. Concurrence. L'une de ses consoeurs, la japonaise Suzuki Wagon-R, a, quant à elle, largement profité de l'effet amplificateur du snobisme qui fait rechercher l'auto différente. L'engin, aux formes informes, lancé en France en catimini au début de l'année, s'est vendu à 6 000 exemplaires en trois mois et sa clientèle est très proche de celle après laquelle court la Smart: de jeunes urbains a