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Libération

La star euro joue sa première cote. Les places boursières accueillent avec confiance la nouvelle devise.

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publié le 4 janvier 1999 à 23h24

Finis les exercices. Désormais, on entre dans le réel, avec, dès

l'ouverture des Bourses ce matin, les cotations et transactions en euros. S'il faut attendre mardi, voire quelques jours supplémentaires, pour être définitivement assurés de la qualité des opérations de basculement, la journée d'aujourd'hui est présentée par tous les banquiers comme «une journée cruciale». Un bogue, une erreur de manipulation ne sont jamais exclus, et les responsables de ce chambardement disent attendre avec une certaine «appréhension» le moment de la cloche. Congratulations. Les sommes en jeu sont colossales: plus de 3 500 milliards d'euros d'actions et plus de 2 500 milliards d'euros d'obligations d'Etat (pour mémoire, 1 euro vaut 6,55957 F). Pour plus de précautions, la préouverture de la Bourse de Paris qui, habituellement a lieu à 8h30, devait s'effectuer ce matin à 6 heures La confiance était malgré tout le maître mot. Les porte-parole des banques centrales des places financières concernées par le passage à l'euro (mais aussi ceux de Londres et Zurich) se sont d'ailleurs, les uns après les autres, félicités de la manière dont les opérations de conversion du week-end se sont déroulées. «Toutes les chausse-trapes ont pu être évitées», a dit le gouverneur de la Banque de France, Jean-Claude Trichet. «Aucun incident susceptible d'entraver le démarrage du système n'a été signalé», a renchéri la Banque centrale européenne, dans un communiqué. Certaines places annonçaient avoir terminé leurs op