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Libération

L'euro comble ses parents et les marchés. L'arrivée de la monnaie unique a dopé les bourses européennes.

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publié le 5 janvier 1999 à 23h25

«Europhorie». L'ambiance à l'ouverture des salles de marché était un

peu électrique: tendue mais joyeuse, preuve que l'accouchement a réussi. La Bourse de Paris ouvrait sur un CAC 40 en pleine forme. Il s'affichait à 3% au-dessus de l'indice à la clôture, mercredi dernier, passant la barre des 4 000 points. Francfort, Madrid, Milan saluent de même l'irruption de l'euro. D'Autriche, de Belgique, de Finlande, d'Irlande ou encore des Pays-Bas, les premières cotations qui se déroulent sans incident se répercutent aussitôt dans les indices.

A la clôture, la bonne santé des Bourses des pays in se confirme. Paris fait une très belle performance, gagnant 5,26% en une séance. Le CAC 40 termine ainsi à 4 124 points. 1999 démarre donc sous de bons augures. Le krach d'octobre est oublié, avec une progression en un an du CAC de 1 083 points, soit une hausse jour pour jour de l'indice de 35,65%.

Francfort faisait mieux encore, avec un bond à la clôture de 5,67%. Et Madrid et Milan battaient tous les records, terminant hier soir sur une hausse de 6,21% pour l'une et 6,44% pour l'autre.

Appétit. Sur le marché des changes, l'euro nouveau-né suscitait plus qu'une simple curiosité. Henri Foch, responsable du change à la BNP, note que «les marchés ont démarré au quart de tour». Dès, 22 heures, dimanche soir, Sydney, première place financière à coter l'euro après Bombay vendredi, montrait un bel appétit des opérateurs pour la devise. Tout au long de la nuit, ouvrant en cascade derrière Sydney, les