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Libération

Un accord, contesté, a été signé hier dans la banque. 35 heures: la représentativité syndicale remise en question

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publié le 5 janvier 1999 à 23h25

Le patronat de la banque a gagné, hier, son pari: se doter d'un

accord sur la réduction du temps de travail qui lui permette de contourner le passage aux 35 heures et le dispense d'embaucher (lire encadré). L'Association française des banques (AFB) disposait d'un modèle: la fédération de la métallurgie (UIMM) avait, la première, inauguré cette méthode en juillet. Mais les similitudes ne s'arrêtent pas là.

Le texte concocté par le patronat de la métallurgie n'a été paraphé que par des syndicats minoritaires: FO, CGC et CFTC. Les banquiers, eux, se sont contentés d'une seule signature, celle du SNB-CGC (cadres), deuxième syndicat du secteur. Au point que les quatre autres confédérations, CFDT, CGT, FO et CFTC, ont annoncé qu'elles saisiraient le ministère de l'Emploi et useraient de leur «droit d'opposition». Une procédure qui leur permet de faire annuler un accord signé par une organisation syndicale minoritaire devant le tribunal de grande instance. Guérilla. Ce quarteron d'oppositionnels est bien décidé à s'engager dans une guérilla juridique. Même FO, qui s'est pourtant montré beaucoup moins sourcilleux sur les questions de représentativité syndicale au moment de la signature avec la métallurgie. Le responsable de la fédération FO des banques, Pierre Gendre, a déjà annoncé la couleur: «Nous alerterons Martine Aubry et nous irons devant le tribunal de grande instance.»

La ministre doit d'abord entendre les critiques ou approbations des partenaires sociaux avant d'«étendre» l'