Etre constructeur automobile aujourd'hui, c'est être marié chaque
matin. Depuis le début de l'année, chaque jour a droit à sa rumeur de mégafusion entre groupes. Les dernières annonces en date «exclusives et confidentielles» sont les noces du japonais Nissan avec Renault national, proclamées dimanche par le quotidien britannique The Observer; puis, lundi, l'agence AFP annonçait, selon une source «proche de la direction de Ford», que ce dernier est prêt à acheter BMW, d'une part, et Honda, de l'autre des deal à 16 et 26 milliards d'euros (105 et 170 milliards de francs)! Les fiançailles seraient imminentes, avant la fin de la semaine.
Le plus surpris de cette dernière annonce fut bien Jacques Nasser, le tout nouveau directeur général de Ford, numéro 2 mondial. «Je rentrais de la plage après la période de Noël, lorsque j'ai lu que ces magnifiques rencontres stratégiques avaient lieu" sans moi», confiait-il, lundi, à la presse américaine sur le stand Ford du Salon de Detroit. La rencontre annuelle du gratin à quatre roues et où les PDG des grands groupes raffolent se présenter en tenue de cow-boy, forme, il est vrai, une caisse de résonnance idéale.
Restructurations. Si le démenti était mou du côté de Ford, ils étaient très fermes chez Honda que chez Nissan. «C'est une histoire vieille comme le déluge», commentait de son côté BMW. Les capital de l'un comme de l'autre étant bien verrouillé, on ne voit pas d'accord ou même de rachat sans l'accord des intéressés. Sans mariée, point d