Surveillé comme le lait sur le feu par le gouvernement Jospin, le
moral des ménages est resté à un niveau élevé en décembre, selon l'Insee, même si leurs anticipations en matière de chômage se sont dégradées. Pendant les trois premières semaines de chaque mois, l'Institut téléphone à 2 000 ménages et mesure leurs anticipations dans divers domaines: évolution de leur situation financière personnelle, du niveau de vie en France, des prix, des perspectives d'évolution du chômage" A partir de là, l'Insee établit des indicateurs en faisant le solde entre les pourcentages de réponses favorables et défavorables aux différentes questions.
En décembre, le solde d'opinion des ménages sur le niveau de vie passé est stable, mais celui sur le niveau de vie futur «diminue sensiblement», et, surtout, «les anticipations des ménages en matière de chômage se dégradent», écrit l'Insee. Au moment de l'enquête, les ménages n'avaient pas pris connaissance de la poursuite de la baisse du chômage en novembre (-0,2%), annoncée le 30 décembre. L'indicateur global sur leur moral se situe à -11 en décembre, après -10 les trois mois précédents. Le solde d'opinion sur «l'évolution du nombre de chômeurs dans les mois qui viennent» (différence entre ceux qui pensent qu'il va augmenter et ceux qui pensent qu'il va baisser) va dans le mauvais sens: +18 en décembre, contre +12 en novembre et +24 en octobre.
La dégradation des anticipations en matière de chômage ne doit pas masquer le fait que les ménages conser