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35 heures: au moins 15 000 emplois générés chez EDF-GDF.

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publié le 7 janvier 1999 à 23h27

EDF-GDF pourrait adapter la loi Aubry en deux tiers 35 heures, un

tiers 32 heures. C'est en tout cas un des scénarios que présenteront ce matin les directions aux représentants syndicaux. A la clé d'un tel accord, il pourrait y avoir la sauvegarde de 15 000 emplois et même la création nette de quelques milliers d'autres. En décembre, pourtant, EDF-GDF avait livré des projections d'emplois catastrophiques aux syndicats: 12 000 suppressions de postes pour les trois ans à venir. Du coup, les cinq fédérations (CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC) avaient claqué la porte des négociations, exigeant des deux PDG, Pierre Gadonneix (GDF) et François Roussely (EDF), qu'ils révisent la copie. Le nouveau projet réduit à 9 700 le nombre de suppressions de postes prévues en trois ans. Sans licenciement, puisque 12 000 départs à la retraite sont prévus sur la même période. Le scénario central de la direction prévoit de plus 3 000 départs en préretraite. Le tout serait comblé par un passage général des 145 000 salariés aux 35 heures. Comme cela ne suffira pas à combler les départs pour maintenir l'effectif, la direction souhaite un vaste mouvement de «volontariat individuel» vers les 32 heures. En échange d'une flexibilité accrue, ces agents volontaires pourraient être payés 33 ou 34 heures" voire 36 pour s'aligner sur la pratique déjà en place depuis l'accord de1997. Selon Bruno Léchevin (CFDT), si «60 000 agents passent à 32 heures, cela créerait 20 000 emplois, soit 5 000 embauches nettes». Un rê