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Libération

Walt Disney: 1,2 milliard de Chinois et moi, et moi. Après McDonald's, pourquoi pas Mickey au pays de Mao?

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publié le 8 janvier 1999 à 23h28

Mickey est dans le creux de la vague. Alors Michael Eisner, le PDG

de la Walt Disney Company dont les profits n'ont augmenté «que» de 4% en 1998 ­ à «seulement» 1,9 milliard de dollars ­, a le blues. Il entame ainsi sa lettre annuelle aux actionnaires, publiée mercredi: «Je regarde par la fenêtre et je peux voir que les saisons changent (oui, les saisons changent à Los Angeles ­ les feuilles des eucalyptus tombent plus dru et les arroseurs sont moins souvent en marche). Il me revient à l'esprit que nous vivons au rythme des saisons et que les efforts des hommes sont régulés par le calendrier. Il en va ainsi de ce rapport annuel. Nous en rédigeons un tous les douze mois, et tous les douze mois je m'assieds pour vous écrire cette lettre.» Manque de bol, explique alors en substance cet homme parmi les mieux payés au monde, les cycles économiques ont leurs propres saisons, «qui ne sont pas rythmées par la course invariable de la terre autour du soleil». Jolie circonvolution, pour expliquer que Disney a beaucoup investi cette année, dans les croisières ou l'Internet notamment, mais que des films comme Six Jours, sept nuits (avec Harrison Ford), L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux (avec Robert Redford), Holy Man (avec Eddy Murphie) ou Beloved (d'après Toni Morrison) ont été des bides financiers, même si Armagedon s'est bien vendu. Dans le même temps, la branche télévision a vu les performances d'ABC continuer de piquer du nez, alors que les chaînes de dessins animés ne re