Les optimistes disent qu'elle est en phase de décollage. Les esprits
critiques parlent de plantage. Au 22 décembre, date du dernier pointage de la Cnam (Caisse nationale d'assurance maladie), seulement 396 médecins proposaient à leurs patients, sur présentation de leur carte Sésam-Vitale, d'adresser électroniquement leur feuille de soins à la Sécu, une fois la consultation achevée. Lancée au printemps, la montée en puissance de Sésam-Vitale est décidément un peu poussive. Mais, il est vrai que, comme le dit la Cnam, «culturellement, c'est une révolution».
Pour le moment, dix régions sont couvertes. Et vingt millions de cartes Sésam-Vitale ont été adressées aux assurés sociaux. Près de 39 000 médecins ont été invités parallèlement à réclamer la leur (carte de professionnels de santé, CPS). A la veille de la Saint-Sylvestre, seulement 14 727 d'entre eux (soit 38%) l'avaient reçue, condition sine qua non pour se lancer dans la télétransmission. Comme cette dernière est en phase de montée en charge, ce qui importe, souligne-t-on au GIP CPS (groupement d'intérêt public carte de professionnel de santé), c'est le rythme de diffusion. Il révèle l'appétit des professionnels pour le sujet. Le GIP CPS a donc dressé des courbes: au bout de vingt semaines, entre 45 et 50% de professionnels renvoient leur formulaire rempli à la Sécurité sociale, signifiant qu'ils adhèrent au système. Mais au bout de trente semaines, le taux des adhérents plafonne, comme si la carte avait fait le plein des v