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Libération

35 heures: Air France décroche l'accord record. Le texte négocié prévoit 4 000 emplois créés avant 2001.

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publié le 11 janvier 1999 à 23h29

Il aura fallu 21 heures de négociations pour qu'Air France fasse un

grand pas vers la semaine de 35 heures. Samedi matin à l'aube, la direction de la compagnie et plusieurs syndicats des 34 700 personnels au sol sont parvenus à un projet d'accord-cadre pluriannuel sur la réduction du temps de travail (RTT), l'emploi et les salaires. Ce texte est simple dans ses grandes lignes: le passage de 39 à 35 heures intervient sans baisse de salaires (1), et 4 000 emplois nets ­ 5 000 embauches compte tenu des temps partiels ­ seront créés entre1999 et 2001. La direction s'est aussi engagée à réduire le nombre des contrats à durée déterminée et des temps partiels subis. Négociations décentralisées. En revanche, les emplois créés tendront d'abord à améliorer les horaires d'ouverture aux clients et l'utilisation des équipements. Des mesures de préretraite progressive sont également prévues, notamment pour les salariés aux métiers pénibles ou qui ont élevé trois enfants. L'affaire n'est pas achevée: le texte sera soumis dès demain à la signature des syndicats, puis des négociations décentralisées s'engageront dans les 26 établissements de la compagnie, histoire d'aboutir à des accords avant la mi-juin. FO et la CFDT, respectivement premier et troisième syndicats de la compagnie (28% et 19% aux élections de 1997), ainsi que la CGC et la CFTC, devraient ratifier le texte. «Ces propositions prennent en compte une grande partie de nos revendications», s'est réjoui FO. «L'emploi est au centre