L'aide de l'Etat à EDF-GDF pour la réduction du temps de travail
devrait faire des jaloux. Et peut être susciter tout autant de polémiques. Plus de 550 millions de francs par an (83,85 millions d'euros) pour permettre un passage harmonieux aux 35 heures, voire aux 32 heures, voilà qui est alléchant pour les autres entreprises publiques qui sont entrées ou entreront en négociation. Mais qui a droit à quoi?
Le cas le plus clair concerne la SNCF et la RATP. Entreprises publiques en situation de monopole et employant du personnel à statut, la loi Aubry leur refuse toute subvention pour la réduction du temps de travail. A l'opposé, Air France, qui travaille dans le secteur concurrentiel, a droit aux aides (9 000 F par salarié jusqu'au 30 juin) pour son accord avec les personnels au sol. Le personnel navigant sera traité à part comme l'ensemble du secteur des transports, dérogatoire. De même, France Télécom a droit aux aides Aubry: l'entreprise est réputée en concurrence, même si elle conserve 98% de parts de marché et que 80% de ses salariés sont fonctionnaires. A contrario, la Poste, qui emploie 300 000 fonctionnaires et contractuels, n'aura pas droit au même traitement, même si 40% de son activité (services financiers et paquets) doit faire face au secteur privé. Résultat: EDF, France Télécom, Air France, qui sont en bonne santé, sont officiellement aidées, mais pas les «pauvres»: SNCF, Poste et RATP!
Visiblement, Bercy a du mal à trouver des critères clairs pour définir une do