Cinq ans après le Texas, la Floride a renoncé hier au TGV: le
nouveau gouverneur de l'Etat, Jeb Bush, a décidé de cesser tout financement public à ce projet de train à grande vitesse de 6 milliards de dollars entre Miami, Orlando et Tampa. Sans financement public un tel projet, dans lequel est engagé le groupe franco-britannique Alsthom, ne peut voir le jour. «Je suis arrivé à la conclusion qu'à ce stade les incertitudes et les risques pour les contribuables de Floride sont trop importants pour continuer le financement public de ce projet», a déclaré le fils de l'ancien président.
En août 1996, la Floride et le consortium FOX retenu sur cinq candidats en lice et qui réunit le groupe franco-britannique GEC Alsthom et le canadien Bombardier avaient conclu un accord sur les financements du futur train à grande vitesse. Aux termes de cet accord, l'Etat de Floride s'était engagé à verser au consortium quelque 70 millions de dollars par an sur trente ans, soit l'équivalent de 40% du coût total du projet. Mais Jeb Bush s'est déclaré sceptique sur les projections portant sur le nombre de passagers. Le plan de financement étant basé sur des revenus engendrés par 8,5 millions de passagers par an en 2010. Le projet prévoyait l'entrée en service commercial au début de 2005 avec des trains circulant tout d'abord entre Miami et Orlando à 320 km/h. Le gouverneur souligne aussi que le projet nécessite un crédit de 2 milliards de dollars de l'Etat fédéral, un montant que le Congrès américa