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Libération

Volvo tente un raid en camion sur Scania. Le suédois aimerait racheter son compatriote.

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publié le 16 janvier 1999 à 23h12

Stockholm, de notre correspondant.

Les Suédois sont soulagés. «La simple idée que Volvo aurait pu être acheté par Ford ou Fiat était ressentie comme une agression contre l'âme suédoise», écrivait hier un chroniqueur du quotidien Expressen, en faisant référence aux rumeurs qui entouraient depuis des semaines le constructeur automobile suédois de Göteborg. Soulagement, car Volvo vient d'annoncer sa prise de participation à hauteur de 12,85% dans Scania, l'autre constructeur de poids lourds suédois. Signe que Volvo restera dans le royaume, du moins pour ce qui concerne ses camions. Aussi bien le ministre suédois de l'Economie, Björn Rosengren, que les employés de chez Scania ont exprimé leur satisfaction.

Leif Johansson, le PDG de Volvo, a annoncé hier à Stockholm que Volvo souhaitait acheter Scania et allait entamer des discussions avec son principal propriétaire, Investor, et son actionnaire numéro 1, la puissante famille Wallenberg. Volvo-Scania deviendrait le deuxième plus gros constructeur de camions au monde et le premier d'Europe avec 30% de parts de marché (Mercedes en détient 20%). Une solution suédoise qui devrait enchanter tout le monde en Suède" sauf le principal concerné. Le PDG d'Investor, Claes Dahlbäck, s'est déclaré «étonné que Volvo agisse si brusquement. Il est regrettable qu'en faisant de la sorte Volvo complique les discussions conduites jusqu'à présent». L'action Scania a, en revanche, repris des couleurs. Elle avait grimpé de près de 20% hier soir à la Bour